CHAMPASSAK

Nous quittons Paksé, ce matin, pour Champassak. Nous sommes à moins d’une heure de cette ville. Samuel, heureusement pour lui, se sent mieux. Nous roulons depuis 30 minutes lorsque nous voyons une sorte de chek point ! Bizarre… on roule doucement, on s’arrête. Une jeune femme nous regarde amusée et nous demande 20 000 LAK… Notre PREMIER PEAGE au Laos et le seul !!!! Nous longeons toujours la frontière thaïlandaise… il s’agit peut-être d’un tronçon de route sous concession thaïlandaise ?!
Nous poursuivons notre chemin vers Champasak. Pourquoi cette destination ? Pour deux raisons :
- Le Vat Phu, un des joyaux du Laos
                                                       - Samuel y était présent, il y a 7 ans. Avec l’aide de David, un expatrié français rencontré par hasard, il avait pris des photos à l’intérieur d’une école. Il voudrait donc retrouver le directeur pour lui offrir son livre qu’il a publié à partir de ces photos, en autre.

Le paysage change un peu. Ici, au sud du Laos, les plaines sont plus nombreuses et la présence du Mékong, permet la culture des rizières. Nous n’en avions pas vu d’aussi nombreuses jusqu’à présent et aussi verte !

Nous commençons par la visite du site. Il est 12h30 et il fait une chaleur écrasante ! 45°C en plein soleil ! Samuel et Lila prennent les deux parapluies pour se protéger au mieux de la chaleur, pour moi, ce sera la casquette. Et en avant mauvaise troupe !


L’ensemble religieux du Vat Phu, érigé au XI puis XII et XIIIème siècle, d’architecture Khmère et de religion hindouiste, est situé au pied d’une montagne. Une source sacrée coule au pied d’une des falaises et elle a incité les nombreux rois de la région à installer un sanctuaire shivaïte.
Le site archéologique de 84 ha comprend 6 terrasses réparties sur 3 niveaux auxquels mènent une longue chaussée entrecoupée de marches et bordée de statues de lions et de naga.
Malheureusement, le site est soumis à l’érosion provoquée par l’eau. Des projets financés par des Italiens et Japonais ont permis de préserver la terrasse sud de l’effondrement mais celle de gauche n’a pas eu cette chance et est à présent bien moins conservée.


Les escaliers menant au sanctuaire et à la source sacrée encadrés par les arbres, qui semblent être recouverts de neige :
Tentez de deviner l'animal sculpté sur la pierre.... Un indice: il possède une trompe!
 Le sanctuaire:
Avec ses statues qui protègent l'entrée

 Le fronton de la porte est finement sculpté!
Nous pénétrons et découvrons le bouddha tant vénéré:
Avant de redescendre, on se rafraîchit à la source sacrée!

Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Je pensais voir un « énième » temple. Ces ruines sont magnifiques et le site est splendide ! Je tente d’expliquer la signification de restauration et de vieille ruines à Lila (qui me demande si les ruines sont plus vieilles que Pad’y…. désolée pour toi, papa, pour la comparaison !). Je ne sais pas c’est qu’elle comprend car elle est à l’âge où les notions de temps sont encore vagues. Elle se demande souvent pourquoi on ne reconstruit pas les vieilles maisons ou les temples… Il y a quelque chose qui lui apparaît un peu « incongru » je pense ! Bref, j’essaie d’employer les mots les plus simples afin de répondre au mieux à ces nombreux « Mais pourquoi?»… Nous sommes en tout cas contents car elle ne rechigne pas à grimper et à découvrir ce qui l’entoure.

Nous terminons la visite par le musée. J’avoue y être allée à reculons, car j’étais fatiguée par cette excursion et cette chaleur. Mais en plus de la fraîcheur, nous y trouvons de très belles pièces retrouvées sur le site. Par contre, l’éclairage et la mise en valeur sont franchement à refaire. Car observer une statue en contre-jour n’est pas idéale…







Durant notre pause méritée dans Bul et la dégustation d’une glace, nous sommes abordés par un couple de français. Elle est née au Vietnam et a vécu très longtemps au Laos. Ils connaissent très bien l’Asie et nous discutons de ces paysages, peuples et coutumes. Nous regardons ensemble le futur parcours qui en attend au Vietnam et nous recommande certaines haltes. Nous bavardons simplement une trentaine de minutes et cela nous confirme que la simplicité, la douceur et la spontanéité sont au cœur de belles rencontres… bref, un mot : appréciable !

Nous reprenons la route, pour le village de Champasak. Nous observons toujours avec autant de plaisirs à ces scènes de vie...



Nous recherchons d’abord David, qui pourra nous guider jusqu’au directeur de l’école. Nous cherchons pendant 30 minutes et trouvons enfin David, dans une salle de réunions reconvertie en salle pour badminton. Il y donne des cours aux enfants de la région. 
Il reconnait immédiatement Samuel et nous propose de nous essayer à ce sport. Lila, préfère dans un premier nous observer son père et moi, avant de vouloir tenter l’expérience qu’elle apprécie aussitôt !

Pendant que nous tentons de nous faire des passes avec Lila, Samuel et David prennent contact par téléphone avec le directeur, partit à la retraite. Le rendez-vous est fixé au lendemain matin, 9h.
Après une bonne douche, nous allons dîner rapidement au restaurant. Ce soir, une surprise nous attend ! Nous allons assister à notre premier spectacle d’ombres de marionnettes !

 
En tout, 13 artistes et une danseuse font partis de la troupe. Nous avons de la chance car nous avons l’autorisation de voir l’envers du décor durant le spectacle. Non seulement, nous pouvons comprendre comment le spectacle se déroule mais en plus, Lila est un peu plus rassurée. En effet, elle est régulièrement dans mes bras par peur. Le début de la pièce a été marqué par la présence d’un fantôme représenté par un squelette !... Ajoutez à cela, une musique à base de tambour en direct… Le résultat est immédiat et sans appel ! Une petite Lila effrayée mais en même temps attirée par ce qu’elle voit ! Dilemme ! Le spectacle dure 1h10 environs et nous ne voyons pas le temps ! Lila est ravie, apeurée mais ravie !
Nous partons nous coucher en espérant que Lila ne fasse pas trop de cauchemars cette nuit !....
Loupé ! Sa nuit sera un peu agitée mais rien de très méchant… Il faut dire également qu’elle ne va pas souvent au théâtre… Elle apprend !
Ce matin, Samuel s’est réveillé avant nous et est parti, accompagné de David, voir l’ancien directeur de l’école. Il en profite pour leur offrir à tous les deux, son livre Grandir… Il « boucle la boucle » ! C’est bien. Cela lui tenait à cœur.

Nous sommes aujourd’hui le samedi 21 janvier, et nous devons franchir la frontière du Laos demain. Nous réfléchissons. Nous aimerions aller aux 4000 îles au Sud du pays. Mais il ne nous reste vraiment pas beaucoup de temps et je n’ai pas envie de découvrir cet endroit en 4 heures alors qu’il nous en faudrait au moins 48 ! Nous décidons donc de faire l’impasse sur ce lieu et nous le découvrirons « peut-être » si nous revenons au Laos… On verra ! Ce voyage nous aura appris à être « flexible » sur notre programme !
Dernières vérifications avant de reprendre la route... Lila découvre le "coeur" de Bul!

Nous voilà repartis sur les routes… Nous devons repasser par Paksé, car c’est le seul endroit où nous pouvons franchir le Mékong. Nous avons environs 4 à 5 heures de route pour atteindre la frontière. Nous nous sommes renseignés : ce poste frontière est réputé pour avoir beaucoup de « frais annexes », surtout côté Cambodgien… Nous préparons notre monnaie, nous mettons notre fierté dans notre poche et nous restons sereins. Nous n’avons pas envie de nous mettre les autorités à dos et nous savons que la présence de Bul ne va rien arranger ! Nous ignorions par contre, que du côté Laos, la pratique s’était répandue et était clairement affichée ! Nous avons tenté de ne pas comprendre mais ça n’a pas servi à grand-chose ! On a payé, on a fulminé… mais c’est comme ça ! Rien n’est fait pour clarifier la situation, Le gouvernement laisse faire ! C’est révoltant car même dans les livres de tourisme, cela est annoncé noir sur blanc. Mes propos sont atténués car je fais attention. Nous devons repasser par le Laos après le Vietnam. Je ne veux pas avoir de soucis… Maintenant je n’en pense pas moins et je trouve naturellement cette pratique intolérable. Mais qu’est-ce qui me fait réagir ainsi ? Ma fierté ou mon sens aigu de la justice ? Si je veux être honnête, je pense que c’est le fait de ne rien pouvoir faire et d’être contrôlée par une tierce personne malveillante. Je dois obtempérer et c’est tout ! et c’est INSUPPORTABLE !

Le principal est que nous passons sans autres problèmes ! Nous pénétrons au Cambodge ce samedi 21 janvier à 18H et nous assistons à notre premier couché de soleil cambodgien. 
La route n’est malheureusement pas idéale. Elle ne possède pas de revêtement en bitume et nous subissons les remous de la route…
Nous nous arrêtons à 60 km de la frontière dans un restaurant qui acceptent notre présence pour la nuit ! Nous avions heureusement été prévoyant et avons échangé des dollars au Laos car le Cambodge accepte aussi facilement cette monnaie que les riels et ici, les distributeurs ne courent pas vraiment les rues… pour l’instant ! Nous pouvons donc prendre notre premier repas cambodgien.
BON APPÉTIT ET BONNE NUIT !












Commentaires

Unknown a dit…
Magnifique photo de Lila avec le parapluie.
Encore un super récit, c'est captivant. Super initiative de Sam avec le Directeur de l'école, mais cela ne m'étonne pas une seule minute de la part de Sam.

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